Comment définir un coût de fabrication et un prix de vente pour son invention ?

Définir le coût de fabrication et le prix de vente d’un produit peut sembler être un véritable casse-tête, surtout dans le cadre d’une invention. Pourtant, cette étape cruciale pour toute entrepreneur innovant se doit d’être pensée le plus en amont possible. En effet, même à un stade très précoce de développement de votre invention, vous vous devez de prendre en compte la question du coût de fabrication et du prix de vente.

Chez Transtech, nous accompagnons les inventeurs dans cette démarche délicate au travers de nos formations spécialisées et de notre accompagnement. Mais aujourd’hui, nous vous dévoilons cinq points clés à garder en tête dès le début de ce processus.

 

1. Calculer le coût de production puis le coût de revient

Le coût de production, ou coût de fabrication, est la somme totale des dépenses engagées pour fabriquer un bien. Il se décompose en charges directes et indirectes. Les charges directes incluent les coûts des matières premières ou sous-ensembles constituant le futur produit et les salaires de la main-d’œuvre directement impliquée dans la production.

Les charges indirectes regroupent les dépenses nécessaires au fonctionnement général de l’entreprise imputées à la production, comme le loyer, l’électricité, et l’entretien des machines.

 

 

 

 

 

 

Pour connaître le coût de production unitaire, il suffit de diviser le coût total de production par la quantité de pièces. Par exemple, si le coût total de production est de 10 000 euros pour 1 000 unités, le coût unitaire sera de 10 euros par unité.

Il vous faudra ensuite déterminer votre coût de revient, pour cela, il s’agira d’ajouter l’ensemble des coûts hors production (administratifs, communication, distribution…)

 

 

 

 

 

2. Fixer un prix de vente en fonction de la marge

La méthode la plus courante pour fixer un prix de vente est d’appliquer au coût de revient la marge souhaitée ou le taux de marge souhaité. Le calcul est simple (en hors taxe) :
Prix de vente unitaire (HT) = Coût de revient unitaire (HT) + marge souhaitée
Ou
Prix de vente unitaire (HT) = Coût de revient unitaire (HT) + taux de marge souhaité

 

Par exemple, pour un coût d’achat de 100 euros et un taux de marge de 30%, le prix de vente sera de 130 euros. Cette méthode vous permet de garantir un bénéfice sur chaque vente.

Il vous appartient de déterminer la bonne fourchette de marge afin de pouvoir être rentable sans perdre votre clientèle avec un prix de vente trop élevé.

Attention : Il faut bien prendre en compte qu’en plus de votre marge, les distributeurs vont aussi apposer leur propre marge avant de délivrer le futur produit. Il faut aussi ajouter la TVA à la toute fin pour l’acheteur final.

 

 

 

3. Définir les modes de distribution et les marges qui se pratiquent dans son domaine d’activité

L’étude de votre marché et les choix stratégiques et opérationnels en termes de distribution, vont vous amener à connaître l’ensemble des intermédiaires permettant délivrer votre futur produit et les marges qu’ils pratiquent.

 

Les marges de ces intermédiaires peuvent fortement varier en fonction des domaines d’activités.

 

Attention : l’étude de marché doit également être réalisée le plus tôt possible, et peut être réajustée si votre produit évolue.

Attention 2 : Si vous prenez la décision de commencer par une distribution directe, anticipez cependant de pouvoir faire appel à des distributeurs à terme et donc d’avoir la marge suffisante entre votre prix de vente final et votre coût de production unitaire.

 

 

 

 

 

 

 

4. Ajuster le prix en fonction de la concurrence

Il est également crucial de tenir compte des prix pratiqués par vos concurrents. Si vos produits ou services sont similaires, ou répondent à un même besoin d’une manière différente, vos prix devraient être relativement comparables. Toutefois, si vous proposez des avantages concurrentiels, comme une qualité supérieure ou des fonctionnalités uniques, vous pouvez justifier un prix plus élevé. Une étude de marché est indispensable pour positionner votre offre de manière stratégique.

Attention : Imaginer produire une innovation moins chère que des produits concurrents est presque une hérésie. Développer une innovation, d’autant plus si celle-ci est fortement différenciante, demande de passer par différentes étapes à valider selon les projets : démonstrateur, prototype fonctionnel, prototype industriel et outillages adaptés, pré-série, série… (voir formation faisabilité). L’ensemble de ces jalons et les validations associés (tests, certifications…) vont donc automatiquement générer un surcoût qu’il faudra amortir dans le prix de vente.

5. Considérer l’impact psychologique des prix

Enfin, le prix de vente peut également être influencé par des facteurs psychologiques. C’est normalement le cas du développement de toute innovation qui doit répondre à un besoin non résolu pour ses futurs clients. Cette « épine dans le pied » doit faciliter l’acceptation d’un prix de vente supérieur aux produits concurrents.
C’est aussi tout l’art du marketing. Par exemple, un prix élevé peut être perçu comme un gage de qualité pour des produits de luxe. À l’inverse, un prix trop bas peut susciter des doutes sur la qualité du produit. Il est donc important de trouver le juste équilibre pour attirer les clients tout en valorisant votre produit.

Pour vous accompagner dans ces démarches pas toujours simples en tant qu’inventeur, Transtech propose une formation dédiée : le Pack Faisabilité. Grâce à notre programme de formation et notre accompagnement personnalisé, vous pourrez développer votre invention.

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